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Les noms de toutes les personnes oeuvrant dans le « ZANGI » sont enfin connu

Le commerce des anguilles, aussi appelées Zangi ou civelles, en Haïti est un sujet de plus en plus débattu. Derrière ce marché apparemment simple se cache une réalité complexe, souvent décrite comme une société secrète. Cette activité lucrative est contrôlée par un petit groupe de personnes influentes qui, selon certains, parviennent à maintenir leur monopole en soudoyant les hauts responsables du Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR). Ce ministère, chargé de la régulation de la pêche, limite l’exploitation des anguilles à une période spécifique pour préserver l’espèce.

L’exploitation des anguilles en Haïti est soumise à des règles strictes pour protéger l’espèce de l’extinction. La période de pêche est limitée à six mois, de septembre à mars, et un quota est défini pour chaque saison, réparti selon les licences valides. Cette régulation vise à assurer la reproduction des anguilles, semblable aux mesures de protection d’autres espèces marines comme les langoustes et les lambis. Les licences sont attribuées à des entrepreneurs spécifiques, parmi lesquels figurent des noms bien connus tels que : Betty Lamy, Fritz Richardson, Charles Saint- Remy, Monnley Salvard, Wilner Joseph, GonathanGetant, Guyto Joseph, Frantz Fontaine, Alain Simon, Serge Delmas, Jean Wilson Hyppolite, Aimé François, Nathan Toussaint, Valdort Ulrick, Charles Jean Baptiste, Damourude Lazarre, Gelot Aristil, Janty Ronald, Antony Monnley, Carla Clesca et CirilDelen.

En 2018, pour mieux structurer cette activité, les entrepreneurs se sont regroupés au sein de l’Association Nationale pour la Protection des Ressources Aquatiques (ANAPRA). Depuis la création de cette association, le nombre d’entrepreneurs dans ce secteur a plus que doublé, passant de 8 à 20 en seulement cinq ans. Ce développement rapide pose la question de la durabilité du marché, compte tenu du faible taux de reproduction des anguilles.

Toutes les informations nécessaires sur les procédures liées à l’exploitation et à la commercialisation des anguilles en Haïti sont disponibles au Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural. Alors que le commerce des anguilles continue de prospérer, la vigilance reste de mise pour garantir que cette ressource précieuse soit protégée pour les générations futures.

Sonlay CHERISIER

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