Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) se prépare à prendre des mesures décisives contre trois de ses membres, accusés de corruption dans le cadre du scandale touchant la Banque Nationale de Crédit (BNC). Ces accusations ont créé une impasse au sein du Conseil, empêchant la prise de décisions cruciales pour le pays.
Selon une source interne, une résolution a été discutée et pourrait aboutir à l’exclusion de ces conseillers. Conformément aux procédures du CPT, une majorité de cinq voix sur sept est nécessaire pour valider une telle décision. Malgré les preuves accablantes, les conseillers Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire continuent de clamer leur innocence et refusent de se retirer, invoquant la présomption d’innocence.
Le CPT pourrait néanmoins mettre en place des mesures conservatoires dès cette semaine pour écarter temporairement les trois conseillers, permettant ainsi au Conseil de reprendre son fonctionnement normal. Cette décision intervient alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken est attendu à Port-au-Prince, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur le gouvernement.
Par ailleurs, l’ancien président de la BNC, Raoul Pierre Louis, qui a joué un rôle clé en dévoilant le scandale, a quitté le pays après son audition par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Ses proches ont évoqué des raisons de sécurité pour expliquer son départ, accentuant encore davantage la complexité de cette affaire.
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