Politique

Corruption au sein de l’ONA : De l’argent sale pour aider EDE?

Les récentes révélations de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) en Haïti ont jeté une lumière crue sur des allégations graves de malversations au sein du gouvernement, impliquant des personnalités de premier plan. Parmi elles, Claude Joseph, ancien Premier Ministre, est sous les feux des projecteurs, avec des questions émergentes sur l’utilisation présumée de fonds corrompus pour soutenir le mouvement politique EDE dont il est un leader.

Une figure clé liée à ces allégations est Stéphanie Mondestin, directrice adjointe de l’Office national d’Assurance Vieillesse (ONA), dont la gestion suscite des inquiétudes. Les liens personnels entre Claude Joseph et Stéphanie Mondestin, en plus des rumeurs persistantes de leur relation intime, soulèvent des interrogations sur l’utilisation possible de ressources de l’ONA à des fins autres que celles prévues.

Le mois d’avril 2023 a été marqué par une confrontation publique entre Edmond Bocchit et Claude Joseph, au cours de laquelle des accusations de corruption au sein de l’ambassade d’Haïti ont été échangées. Ces conflits au sommet du gouvernement haïtien suggèrent des tensions profondes et des rivalités politiques, évoquant la possibilité d’un financement d’EDE par des fonds potentiellement corrompus.

Claude Joseph lui-même n’est pas étranger à ces allégations. Des rumeurs entourent ses prétendues richesses accumulées pendant son mandat en tant que ministre des Affaires étrangères et Premier Ministre intérimaire. Le cas de son cousin, Gélorme Juste, impliqué dans une affaire de fraude de 50 000 dollars américains, soulève des questions sur la transparence de l’utilisation des fonds gouvernementaux.

La question cruciale qui se pose désormais est de savoir si Claude Joseph aurait utilisé des fonds détournés pour soutenir financièrement EDE. Les suspicions entourant les enquêtes menées par le gouvernement, notamment la composition des commissions d’enquête, soulèvent des préoccupations quant à la crédibilité des résultats.

En avril dernier, une commission d’enquête déléguée par le Premier Ministre Ariel Henry a confirmé la culpabilité de Gélorme Juste et d’Emmanuel Content, tout en exonérant l’ambassadeur Edmond Bocchit et sa sœur de toute implication. Cependant, ces résultats ont été accueillis avec scepticisme par certains, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante et impartiale pour établir la vérité.

HC Network

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