Société

Jean Leopold Dominique: un modèle de journaliste

Le 3 Avril 2000,le journaliste et propriétaire du journal Haïti Inter fut assassiné dans les locaux du dit journal,en compagnie de Jean Claude Louissaint,le gardien de la station.Avec lui,s’éteint une figure de l’honnêteté,de la rigueur,de la passion pour le métier du journaliste et aussi de l’éthique.Jean Dominique était un journaliste,porte parole de la cause paysanne,plus précisément des paysans de la vallée de l’artibonite.Plus de 24 ans après,l’affaire reste sans aboutissement.Jean Dominique ainsi que Jean Claude Louissaint n’ont jamais obtenu justice.

Le journalisme comme profession en Haïti fait corps avec son histoire.De la Gazette de Saint Domingue qui signalaient le marronnage et des esclaves aux médias en ligne actuels,les informations ont été objet de recherche de véracité,de traitement et de diffusion,également des réactions de la par de la population et des dirigeants pour qui cette dernière ainsi que leur professionnel étaient considérés comme des fauteurs de troubles.

Rappelons l’affaire Darfour,un journaliste haïtien d’origine africaine,immigré en Haïti que le gouvernement de Boyer avait ordonné l’exécution.Les journaux,les revues étaient légions au 19eme 20eme siècle.Ceux ci étaient des espaces de critiques sur l’action gouvernementale et la politique internationale et également des espaces de polémique entre les intellectuels haïtiens qui faisaient de l’écriture un outil de vulgarisation de leur pensée.

Dans la lutte contre l’occupation américaine,la presse était présente,surtout avec le journal américain The Nation qui faisait echocs à ceux installés en Haïti pour mieux faire connaître les conséquences de l’action américaine en Haïti.Malgré que la dictature faisait rage en Haïti,le petit samedi soir,la radio métropole,la radio cacique,soleil émettaient et faisait de la langue créole,une langue de diffusion pour mieux préparer le peuple haïtien pour les luttes démocratiques a venir.

Une lutte pour les libertés publiques et les droits de l’homme qui ont eu raison de la dictature sanguinaire des Duvalier.C’est cette héritage que les personnalités comme Jean Dominique ont assumé et alimenté pour nous autres journalistes œuvrant dans les temps actuels de violences,de banalisation de la vie,et la violation systématique des droits.En observant ce qui se passe actuellement dans la presse,la légèreté des journalistes,le manque de souci pour la vérité,le superstarisme,et la corruption,surtout la corruption,Jean Dominique serait mort une seconde fois.Puisque son idéal de l’exercice du journalisme en Haïti a été foulé au pieds,malgré qu’il est devenu lui et Liliane Pierre Paul des icônes de la presse vénérées par les journalistes actuels.

La journée du 3 Avril est soit dit en passant,une journée de mobilisation des femmes haïtiennes,surtout les ouvrières pour l’effectivité de leur droits économiques et politiques et le respect de leur personne physique.Les femmes sont les principales victimes dans leur corps surtout de cette violence et de cette inégalité qu’a combattu Jean Dominique dans ses divers éditoriaux sur la situation politique et économique après 1986.

Rendre hommage à Jean Dominique c’est embrasser une carrière de journaliste de conviction,ferme critique et incorruptible.C’est aimer et assumer sa citoyenneté et se mettre à sa hauteur et celle de grands journalistes qui ont sacrifié leur vie dans la lutte contre l’oppression,la violence,l’ignorance pour une Haïti libre en paix et un État soucieux de la dignité et du bien-être de ses citoyens.

HC Network

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