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La colossale dette publique italienne inquiète les marchés

Investisseurs et observateurs européens scrutent les taux d’emprunt de l’Italie comme le lait sur le feu, inquiets de voir ressurgir le spectre d’une crise des dettes publiques en zone euro.

A chaque élection de l’autre côté des Alpes, la même inquiétude ressurgit. Celle de voir un gouvernement réticent à appliquer les règles européennes ou prompt à laisser filer les déficits prendre le pouvoir. Celle d’un scénario où l’imposante dette publique du pays, qui dépasse aujourd’hui les 150 % du produit intérieur brut (PIB), soit prise pour cible par les spéculateurs et entraîne la zone euro dans une crise des dettes comparable à celle de 2010-2012.
Aujourd’hui encore, la possibilité de voir un gouvernement mené par une coalition entre le parti Fratelli d’Italia (extrême droite) de Giorgia Meloni, la Ligue (anti-immigration) de Matteo Salvini et Forza Italia (droite libérale) de Silvio Berlusconi inquiète marchés et observateurs européens. L’écart entre les taux allemands à dix ans, considérés comme sûrs, et ceux de l’Italie – c’est le spread, considéré comme le baromètre du risque par les investisseurs – évoluait, le 22 septembre, autour de 230 points de base, contre 130 points en début d’année.

Il avait flambé à près de 300 points de base à l’été 2018, lorsque la Ligue et le Mouvement 5 étoiles (antisystème) de Luigi Di Maio avaient entamé un bras de fer avec Bruxelles sur les finances publiques. A l’automne 2011, au cœur de la crise des dettes de la zone euro, l’écart avait culminé à 575 points. Face aux incertitudes liées à la remontée des taux de la Banque centrale européenne (BCE) et la possibilité de voir une coalition droite-extrême droite diriger le pays après les élections générales du 25 septembre, certains fonds spéculatifs se sont à nouveau déchaînés contre Rome.

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