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Les policiers kényans et ceux de la PNH dos à dos : Les Kényans refusent de mener des opérations sans la PNH

Les tensions entre les forces kényanes et la Police nationale d’Haïti (PNH) ne cessent de croître, notamment en raison de la décision des Kényans de ne pas mener d’opérations sans la participation active des policiers haïtiens. Cette stratégie, selon une source onusienne, est motivée par une méconnaissance du terrain et par la nécessité de partager les responsabilités en cas d’incidents imprévus. Cependant, en coulisses, les policiers kényans se plaignent d’un manque de personnel et de matériel adéquat, pointant du doigt des blindés défaillants et inadaptés aux conditions de combat.

Les forces kényanes, présentes en Haïti depuis deux mois, doivent faire face à de nombreux défis logistiques et humains, qui risquent de compromettre l’efficacité de leur mission. Plusieurs policiers haïtiens déplorent la réticence des Kényans à s’aventurer dans certaines zones sensibles, ce qui génère frustration et méfiance. Les divergences sur les stratégies d’intervention ont même conduit à la diffusion de critiques internes, alimentant les tensions entre les deux forces. Par ailleurs, les barrières linguistiques ajoutent une couche supplémentaire de complexité dans la collaboration.

Les disparités salariales exacerbent également les tensions. Alors que les policiers kényans perçoivent des salaires sept fois plus élevés que leurs homologues haïtiens, cette différence de traitement soulève des inquiétudes parmi les agents locaux. Selon Garry Jean-Baptiste, porte-parole du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17), ces écarts risquent de compromettre la coopération entre les deux forces. Les autorités haïtiennes promettent d’aborder ces préoccupations dans le prochain budget, en ajustant notamment les primes de risque et en améliorant les conditions salariales des policiers haïtiens.

Enfin, bien que la mission multinationale ait été validée par l’ONU en octobre 2023, elle reste encore largement dominée par les Kényans, ce qui n’était pas l’objectif initial. Les autres pays n’ont pas encore respecté leurs engagements en matière d’envoi de troupes, laissant les Kényans seuls en première ligne. Ces derniers espèrent une contribution internationale plus marquée pour alléger leur charge et permettre une coopération plus équilibrée sur le terrain.

HC Network / Source : Ayibo Post

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