Société

Reynold Deeb, l’ange ou la bête ?

Haïti est un pays dont l’économie repose principalement sur l’importation. Quand une famille détient la plus grande part de ce marché, il est inutile de dresser un tableau pour comprendre la puissance et les connexions de cette famille.

C’est le cas des DEEB. Ils sont quatre, mais les autres demeurent dans l’anonymat, loin des projecteurs. Cependant, Reynold, intimement appelé TI NÒL, est une vedette sans pareille.

Il n’y a pas que des bons coups pour arriver au sommet dans un pays comme Haïti. Lorsque les hommes de loi sont de ton côté, que les juges sont tes consultants juridiques, et que les policiers désertent la PNH pour devenir tes gardes du corps personnels ainsi que ceux de ta famille, la route devient plus aisée.

Le président t’écoute, les Premiers ministres avec ce DEEB sont même considérés comme ses employés. En effet, ce dernier, voulant révoquer un Premier ministre qui n’avait pas bien fait son travail, avait monnayé un parlementaire qui l’avait censuré, le remplaçant par un autre allié. Inutile de dire combien cet homme est puissant et incontournable.

Alimentation, concessionnaire, sanitaire, immobilier, cosmétiques, la liste est très longue et Reynold est loin d’être satisfait. Avec l’État, il conclut des contrats bidon dans le secteur immobilier et prend le contrôle du secteur de la presse. Les puissants patrons de médias sont fidèles à cet homme, et bien sûr, son groupe DEKA est le premier sponsor de toutes les activités et programmations.

Quand on a la volonté de puissance, il y a un secteur qu’on ne peut laisser de côté. Pour couronner le tout, il est l’une des personnalités clés de la Banque de l’Union Haïtienne (BUH).

Son nom bat tous les records existants : sanctions du Canada, comité de sanctions des Nations unies, et maintenant ULCC.

À quand le tour de la justice haïtienne?

HC Network

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